• Deux Chevaliers se faisant face.

    Aujourd'hui chères lectrices, chers lecteurs, je vous publie un court récit inspiré des duels de chevaliers dans les romans d'amour courtois. Mais pas que inspiré de ça. Aussi inspiré d'une de mes balades. Je sais que vous êtes impatient(e)s de lire de nouvelles histoires de ma plume, donc j'ai décidé de la mettre en ligne.

    Bonne lecture !

     

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     © Dauptain Arthur, Tous Droits Réservés.

     

    Deux chevaliers se faisant face.

     

    Des deux côtés du chemin se tenaient deux chevaliers se faisant face. L'un était monté sur un destrier blanc et pur, l'autre chevauchait un cheval à la robe noire. Tout deux portaient une armure d'acier magnifique aux reflets d'argent. Ils se défiaient de leur lance, leurs montures piaffaient d'impatience, grattait le sol de leurs sabots. Le pavois de la rose blanche sur fond noir et le bouclier de la rose rouge sur fond blanc se préparaient à recevoir la charge féroce de leur adversaire. Ils ne se quittaient pas une seconde des yeux, un regard épineux, d'inimitié, de haine même.

     

    Ils allaient s'élancer, les lances voleront en éclats, et le combats continuera à pied. Les deux combattants échangeront leurs coups d'épées, puissants, vaillants, avec la seule volonté de vaincre. Les coups de parts et d'autres pleuvront telle une tempête. Éclairs, tonnerre, bientôt les bruits de la bataille couvriront le chant de la rivière.

     

    L'herbe laisse place à la terre, sur celle ci gisent déjà les deux boucliers, entaillés, découpés, éclatés. Les deux guerriers continuent de combattre tels deux dieux voulant à tout prix obtenir un élément ou un sanctuaire. Parfois le sang gicle et les mailles des hauberts se déchirent sous les coups. Voilà bien plusieurs heures que les combattants avaient jetés leurs plaques d'armures cabossées, pliées, détruites. Ils ne gardaient que leur heaume à cimier blanc ou rouge. Les deux épées finirent par elles mêmes par s'entailler, se courber, se briser. Avec la Dame de la Nuit pour seule juge, les deux duellistes s'attraperont et lutterons d'un seul corps, d'une seule hardiesse.

     

    Des deux côtés du chemin se tenaient deux rosiers se faisant face. Les deux avec la même volonté de surpasser l'autre. Mais les deux buissons, sans cheval, ni épée, n'avaient que fleurs et parfum pour triompher de l'autre, ne pouvant croiser leurs épines.

     

    Écrit par Arthur Dauptain, ©Tous Droits Réservés.

     


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  • Commentaires

    1
    Jeudi 7 Juin 2018 à 18:56

    Je m'interroge sur la figure de la Dame de la Nuit, ce serait une sorte de psychopompe, j'imagine? Ou bien un équivalent à la Fortune?

      • Vendredi 8 Juin 2018 à 11:07

        Non, c'est un nom de code que j'utilise pour dire "La Lune" de manière plus magique et sans mentionner le mot "Lune" car c'est une appellation humaine. :) C'est donc plus une personnification de la Lune en divinité. :)

    2
    Jeudi 7 Juin 2018 à 20:28

    la dame de la nuit ça serait pas une chouette  effraie je crois avoir lu ce terne pour désigné l'oiseau .   

    je relirais avec plus de calme ton texte ,  ma première lecture fut plaisante .

      • Vendredi 8 Juin 2018 à 11:12

        Aussi ! La chouette effraie est aussi appelée "Dame Blanche". Mais dans mes textes, la Dame de la Nuit est la personnification de la Lune.

        Merci BaltesG ! C'est un peu le but de mes contes en général d'avoir une lecture plaisante et donner envie de les relire. :)

    3
    Vendredi 8 Juin 2018 à 22:30

    Quel beau message avec une finalité pacificatrice. Les épées se sont écorchées et la douceur un peu piquante des roses les a sauvé en quelque sorte (ce n'est peut-être que mon interprétation personnelle, mais c'est de cette manière que je vois ce conte). La poésie de dénouement m'est arrivé dessus comme un vent de fraîcheur qui fait vraiment du bien.

      • Mardi 12 Juin 2018 à 11:49

        Oui, pour une fois, je suis assez content de la chute du récit ! Mon texte est court mais j'aime beaucoup l'idée que j'ai eu et sa mise en place. 

        Le thème centrale du texte était surtout "imaginer une histoire à partir de l'ordinaire", car de simplement deux rosiers dans un jardin se crée toute une histoire et univers autour. C'était un peu pour imager ma façon la plus courante de travailler sur des contes. :)

      • Mardi 12 Juin 2018 à 16:47

        Être fier de ses écrits est un sentiment agréable, cela détend énormément de se laisser emporter dans un univers naturel et poétique. En tant que lectrice, j'affectionne particulièrement ce conte au dénouement significatif. Les mots coulent tranquillement, emportés par un doux ruissellement poétique. 

      • Mercredi 13 Juin 2018 à 11:28

        Pour une fois, je suis content de mon conte même s'il n'est pas parfait (trop court à mon goût XD), je l'aime comme ça et je suis content qu'il plaise. :)

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