• Bonjour chères lectrices, chers lecteurs,

     

    Aujourd'hui, je vais vous narrer un conte que j'ai entendu il y a onze mois de ça et que j'ai vraiment apprécié. Oui, si je l'ai entendu et mémorisé, c'est qu'il est facile à mémoriser et je trouve que c'est le point fort de cette histoire. Il m'a été narré par Ludwig le Ménestrel (Faut peut être que je vérifie son nom.). Je vous transmet ce conte oral par écrit pour si jamais vous avez envie de raconter un conte dans une soirée entre amis ou en famille. Allez, trêve de bavardage, je vous mets ce conte.

     

    1 Lutin, 10 Lutins, 100 Lutins, 1000 Lutins ...

     

    Il était une fois, un vieux paysan avec un fort embonpoint qui était entrain de labourer son champs. Sa charrue creusait de un vaste sillon pendant qu'il tirait grise derrière. Soudain, la lame de la charrue frappa dans un rocher qui avait toujours été là.Avant que le bougre n'eut le temps de beugler, un lutin sortit du rocher. Alors le lutin s'adressa au fermier avec sa petite voix de lutin: (Note : Dans la version orale, le conteur demande au publique de dire la phrase suivante à chaque fois qu'il sera temps en faisant une voix de lutin la plus faible et ridicule possible tout en faisant le chapeau du lutin en formant un triangle au dessus de leur tête avec leurs deux mains. Ridicule garanti !) "Coucou toi ! Qu'est ce que tu fais ? Tu veux qu'on t'aide ?"

    Le fermier, grincheux se mit à crier, "J'essaye de labourer mon champs, mon grand champs, mais cette maudite pierre me bloque la route !" Ni une, ni deux, et sans plus attendre le lutin laboure tout le champs du fermier en moins d'une heure et retourne dans son rocher.

    Le champs désormais labouré, le fermier s'empresse de le semer. C'est alors qu'une graine de blé vint frapper le rocher et dix lutins en sortis. Les dix lutins demandèrent avec leur petite voix de lutins. "Coucou toi ! Qu'est ce que tu fais ? Tu veux qu'on t'aide ?"

    Le cultivateur leur répond : "Je plante des graines de blés pour que mon champs puisse pousser !" Sans plus attendre, les dix lutins se mettent au travail et sèment les graines à travers le champs en moins d'une heure et retourne dans leur rocher.

    La tâche finit, il ne restait plus qu'à la nature de faire son œuvre, c'est à dire qu'il vint la pluie, puis le soleil, puis le blé poussa, poussa. Un jour le blé fut bien blond et mur et le paysan put enfin le moissonner. Il commença donc à le couper avec sa faux quand soudain. La lame de son outil frappa contre un rocher. Cent lutins sortirent du rocher et demandèrent avec leur petite voix de lutins, "Coucou toi ! Qu'est ce que tu fais ? Tu veux qu'on t'aide ?". Le vieil homme leur répond. "Je moissonne mon champs afin de récolter le blé qui a poussé." Les lutins, sans en attendre plus s’exécutent. En moins d'une heure, les cent lutins ont moissonné tout le blé, mettant les graines d'un côté et le foin de l'autre.

    C'est à ce moment que le fermier décide d'aller chercher son bon à rien et idiot de fils qui était encore entrain de dormir près de la grange.

    "Et toi paresseux ! Au lieu de dormir, tu vas me trier tout le blé que j'ai moissonné pour s'assurer que le blé est bon !" Lui ordonna son père. Le fils paresseux soupira et alla dans le champs. Il prit une des graines de blé et s'assit sur le rocher et croqua la graine pour s'assurer qu'elle était bonne. C'est alors soudain que mille lutins sortent du rocher ! Comme avec le fermier il lui demande... "Coucou toi ! Qu'est ce que tu fais ? Tu veux qu'on t'aide ?" Le fils du fermier un peu bête et pas méfiant leur répond tout simplement. "Bah je croque une graine de blé pour m'assurer qu'il est bon !" C'est alors que les mille lutins se jetèrent sur le tas de blé et "Crique !" "Craque!" "Croque!" ils croquèrent tous une à une les graines de blé !

    Quand le fermier retourna voir si son fils avait fait ce qu'il lui avait demandé et n'était pas entrain de dormir dans un coin, il le vit debout au milieu de ce qui restait de sa récolte, c'est à dire que des miettes ! "Bon sang ! Idiot de fils ! Qu'as-tu fais ? Qu'ai-je fais au bon Dieu pour mériter un fils comme ça ?" S'écria le fermier en colère. Il ne laissa pas le temps à son fils de s'expliquer et lui mit une énorme baffe. Le fils tomba le derrière en premier ... vous savez où ? Et oui, il tomba sur le rocher ! Du rocher sortirent dix mille lutins qui comme à leur habitude demandèrent au fermier. "Coucou toi ! Qu'est ce que tu fais ? Tu veux qu'on t'aide ?" Le fermier, de rage et de désespoir s'écria : "Je mets des baffes à mon idiot de fils car il a détruit la récolte !" C'est alors que les dix milles lutins se ruèrent sur le fils et chacun leur tour lui mirent une baffe. Il prit tellement de baffes dans la figure que sa tête enfla et enfla, jusqu'à devenir encore plus grosse qu'une citrouille ! Puis les lutins retournèrent dans la pierre, laissant le père seul avec son fils. "Mon dieu qu'ai-je fais ? A cause de moi mon fils est défiguré et il a la tête aussi grosse qu'une citrouille !" Hurlait-t-il totalement dévasté et honteux de lui même. Son fils était un idiot et un paresseux, mais il l'aimait bien.

    C'est alors que la femme du fermier qui étendait son linge entendit son mari et vint voir ce qu'il se passait. Quand elle vu son fils, elle poussa un cri. Elle va aussitôt le prendre dans son bras. "Mon fils, mon pauvre fils, que t'était-il arrivé ? Tu as la tête aussi grosse qu'une citrouille!" Se lamenta-t-elle en commençant à pleurer. Une de ses larmes ruissela de ses joues et tomba sur le rocher. C'est alors que pas un lutin, pas dix lutins, pas cent lutins, ni mille, ni dix mille, mais cent mille lutins sortir du rocher. "Coucou toi ! Qu'est ce que tu fais ? Tu veux qu'on t'aide ?" Alors la femme expliqua aux lutins en pleurant. "Je pleurs car mon fils est totalement défiguré ! Il a la tête grosse comme une citrouille ! Que vas-t-on pouvoir faire de lui maintenant ?" Alors les dix milles lutins se mirent eux aussi à pleurer, pleurer, des milliers de larmes qui tombèrent sur le sol du champs. Ils pleurèrent tellement que des ruisseaux commencèrent à se former dans le champs, puis des rivières, puis carrément un fleuve de larmes qui coula jusqu'à la mer.

    Et c'est depuis ce jour là, que l'eau de l'océan est devenue salée, à cause d'un fermier, de sa femme et de son idiot de fils qui a désormais la tête aussi grosse qu'une citrouille.

     

    Voilà pour ce conte, j'espère vous l'avoir du mieux retranscris et qu'il vous a plut.

    Et oui, le conte peut s'appeler aussi "Pourquoi l'eau de l'océan est-elle salée ?", mais je vous aurai gâché la chute donc je l'ai nommé selon le principe des lutins. En espérant que vous aurez la chance d'écouter un conteur expérimenté vous la narrer car à l'oral et bien raconter, elle est excellente !

     

    A très vite pour d'autres contes et histoires !

     

    Ludwig le ménétrel

    Le conteur qui a narré ce conte lors des "Contes & Légendes à la Ferme" à Provins en 2017.

     


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  • Aujourd'hui, je vais vous narrer un conte qui n'est pas uniquement de ma plume, car il nous vient de la région de Brocéliande, en Bretagne.

    Ce conte me fut porté par le vent pendant que je me promenais parmi les arbres de la forêt lorsqu'une conteuse le narrait à des enfants.

    C'est un conte à propos de l'Arbre d'Or, un arbre desséché recouvert d'or qu'on trouve au pied du Val Sans Retour, près du Miroir des Fées. Vous imaginez bien que après un mois et demi après l'avoir entendu, je ne me rappelle plus mot pour mot du Conte que j'ai entendu, je vais donc vous le narrer avec mes propres mots mais en restant fidèle à l'esprit du conte d'origine.

     

    [Légende de Brocéliande] L'Arbre d'or du Val Sans Retour.

     

    Le Conte

     

    Il y a fort longtemps en Brocéliande, poussait un arbre magnifique aux feuilles et à l'écorce d'or. Ce joyau poussait au pied du Val Sans Retour et  nul ne pouvait l'approcher car il était sous la garde des korrigans. Les korrigans sont des êtres appartenant au Petit Peuple qui vivent dans les forêts, ils jouent des farces et égarent les voyageurs qui s'aventurent parmi les grandes étendues boisées.

    Mais ce jour là, il n'avait pas envie faire des farces car il avait trouvé une jeune enfant de neuf ans malade qui s'était perdue et évanouie dans la forêt. Les Korrigans ont un aussi grand cœur que leur penchant pour faire des farces. Ils décidèrent de secourir la petite fille. Les korrigans, bien que haut comme trois pommes, amenèrent la jeune fille sur un lit de mousses. Autour de la jeune fille, les lutins tinrent conseil. Il fut décider de cueillir les feuilles de l'Arbre d'Or et de les jeter dans la source coulant à ces racines afin de créer un remède magique.

    Mais que faisait une jeune fille malade au cœur de cette sombre forêt réputée impénétrable à part pour quelques charbonniers (1) ?

    Et bien c'était hélas là, le stratagème des Grandes Gens... Le père avait amené sa fillette souffrante dans les bois pour que les korrigans et jettent les feuilles dans la source pour qu'ensuite il puisse les voler. Les korrigans horrifiés par la trahison, dissimulèrent la source et se transformèrent en bout de bois autour de l'Arbre d'Or pour empêcher quiconque de s'en approcher. Depuis ce jour la source ne coule plus et les feuilles ne repoussent plus sur les branches dorées.

    On dit que seul un enfant de neuf ans retrouvant la Source brisera la malédiction et fera réapparaitre les feuilles d'or sur l'arbre et libérera les Korrigans.

     

    (1) Les charbonniers étaient des gens vivant au cœur de la forêt. Ils vivaient dans des cabanes en bois dans des conditions de vie difficiles. Leur travail consistait à faire des grands tas de bois un peu humide recouvert de mousses auquel il mettait le feu. la structure brulait pendant une semaine puis on récoltait le charbon de bois obtenu. Et oui, c'était comme ça qu'on obtenait du charbon de bois à l'époque. Les charbonniers avaient une mauvaise réputation et était craints car ils vivaient dans la forêt, sur le territoire des monstres et des fées. On les considéraient comme des sorciers et on préférait les éviter. A défaut que j'ai mis un mois et demi pour vous retranscrire ce conte, je vous ai offert ce petit rajout à propos des charbonniers pour vous la péter à votre prochaine sortie en forêt avec vos proches ! Héhéhé !

     

    [Légende de Brocéliande] L'Arbre d'or du Val Sans Retour.

     

    La Véritable Histoire de l'Arbre d'Or

     

    Le Conte que je vous ai narré plus haut n'est pas la véritable histoire de l'Arbre d'Or hélas. L'Arbre d'Or est en réalité une œuvre d'art.

    En Septembre 1990 un incendie ravage la végétation du Val Sans Retour durant cinq jours. L'Association de Sauvegarde du Val Sans Retour va replanter de très nombreux arbres et va commander la création d'un monument pour symboliser le renouveau et l'éternité de la forêt. C'est le sculpteur François Davin qui réalisa cette œuvre. Il sélectionna un tronc d'un châtaignier calciné et le fit recouvrir de cinq mille feuilles d'or. L’œuvre couta la somme de 350 000 francs à sa réalisation. L’Arbre d'Or est inaugurée le 10 Août 1991. Hélas l’œuvre fait souvent l'objet de vandalisme et fortement détérioré. Des légendes autour de l'Arbre d'Or furent crée lors d'un concours en 1999 et un conte pour enfant (Peut être celui que je vous ai narré, ce que je vous ai narré, je l'ai entendu par hasard.) a été publié en 2001 par Anne Pouget-Tolu en français et en breton. 

     

    [Légende de Brocéliande] L'Arbre d'or du Val Sans Retour.

    La source asséchée de l'Arbre d'Or.

     

    N'hésitez pas à me dire en commentaire si cet article vous a plut ou si vous préférez que je me consacre à l'écriture de contes originaux dans mon propre univers et ne perde pas de temps avec ce genre d'article.


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  • Des légendes anciennes il y en a masse, toutefois elles sont souvent peu connues voir tristement oubliées. J'aime inventer mes propres légendes et contes, mais je pense que transmettre les légendes que je peux entendre et découvrir est tout aussi intéressant et même important. Aujourd'hui, je vais donc vous narrer la "Légende du Chien de Montargis" ...

     

    La Légende du chien de Montargis

     

    Au Moyen Âge, la Cour se tenait au Château de Montargis où les Reines venaient se reposer après les naissances royales.

     

    Lors d'un de ces séjours, le Roi Charles V apprit avec peine la disparition de son cher Aubry de Montdidier. Le favori se promenait souvent seul en la belle forêt de Montargis, accompagné de son chien.  Après plusieurs jours, le Roi ordonna des recherches et l'on retrouva le chien au milieu du bois, qui gémissait, pleurait en grattant le sol. On creuse ... et l'on trouve le corps d'Aubry de Montdidier assassiné.

    Le Roi fut très peiné. Il ramena le chien à la Cour où il fut entouré de l'affection de tous, mais ... quand notre brave bête se trouvait en présence du Chevalier Macaire, il se jetait sur lui en colère, ce qui attira l'attention. Le doute commença à faire chemin, mais Macaire niait être allé en forêt ce jour là.

    A cette époque l'on s'en remettait à la justice divine. Le Roi ordonna donc, devant toute la Cour réunie, un combat singulier entre l'homme et le chien et dit : Dieu jugera.

    Macaire avait un bâton pour se défendre des crocs du chien et l'animal un tonneau pour se protéger des coups. mais notre brave bête fit tant qu'il fatigua Macaire et, au bon moment, lui sauta à la gorge, le forçant, sous la douleur à avouer son crime au Roi.

    Macaire fut pendu pour son forfait. L'histoire est racontée dans les livres de chevalerie de l'époque. A Montargis, une statue à la Mairie, et un vitrail à l’Église imagent le combat.

     

     

    Une friandise à Montargis se nomme peut être en rapport à cette histoire, les "Crottes de Chien". Des petites boules de chocolat avec une sorte de pâte ressemblant au brownie à l'intérieur. Ces chocolats sentent fort ... le chocolat ! Vous vous attendez tout de même pas à autre chose ?

     

    Je possède a version anglaise de la légende, je vous la met aussi.

    (Car je risque de perdre le petit papier où c'est noté alors, bref, cadeau !)

     

    The Legend of the Hound of Montargis

     

    In the middle ages, the royal court often sat a the castle of Montargis where the queens had rest after the royal childbirths.

     

    As King Charles V was staying there, he was deeply grieved to hear that this dearest friend Aubry de Montdidier was reported missing. His friend often walked alone in the beautiful forest of Montargis accompanied by his dog. A few days later, the King ordered his men to search for him and the dog was found in the middle of the forest howling and pawing the ground. Right there the murdered body of Aubry dug out.

    The king was very sad. He took the dog to the court where everybody affectionately looked after him. Whenever the kinght of Macaire came, the dog would attack him which called attention. The court began to suspect the knight of Macaire who denied having been in the day when Aubry was murdered.

    In those days, people relied on god's justice. So, the king ordered a single combat between the knight and the dog in front of the court and said : "God will judge."

    Macaire had a cudgel to fight the dog and the dog had a barrel to protect himself from the cudgel strokes.

    Once Macaire was exhausted by the fight, the dog jumped at his throat and forced him to confess his crime to the king.

    Macaire was hanged. This legend is narrated in the books of chivalry of that time. In Montargis, a statue in the yard at townhall and a staineglass window ine the church commerate the story.

     

    A few details had change in this english version.

     

    [Légende du Gâtinais] Le Chien de Montargis.

    Une sculpture en fer montrant le combat entre le chien et le chevalier Macaire ornant la façade de la chocolaterie de Montargis.

     

    J'espère que la découverte de cette petite légende vous a plut, n'hésitez pas à me dire en commentaire si ce genre d'article vous intéresse.

     


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