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Le Premier Hiver de Koki, le Petit Renard
Il y a un moment que je souhaitais écrire un conte avec un petit renard, et j'ai enfin écrit un petit conte avec un renard !
A la base je souhaitais publier un conte le 21 Décembre. Après avoir réfuté plusieurs idées, j'ai décidé d'écrire un petit conte tout simple.
J'ai essayé d'ajouter un peu d'originalité et de l'humour dans le texte. Puis l'un des personnages étant très caricatural, j'ai décidé de finir sur une note positive. Car au final ce conte sera mon conte pour Noël. Et oui, nous sommes le 23 Décembre !
Au final, je retrouve un peu l'ambiance des vieux contes de féerie et je suis assez content de mon travail.
Je vous souhaites une bonne lecture, en espérant que vous aimerez ce conte de ma plume.
Bon réveillon et joyeux noël !
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Le Premier Hiver de Koki, le Petit Renard
L'Hiver était désormais là, blanc, froid, sombre. Les forêts étaient humides, tristes, silencieuses. Les blés des champs semblaient avoir étaient transformés en farine et que celle ci recouvrait désormais la terre. Mais ce n'était hélas pas de la bonne farine pour faire de la pâtisserie. C'était de la neige, quelque chose de bien désagréable pour les petites pattes sensibles de notre jeune ami Koki. De son pelage aux teintes rousses, il parcourait les étendues glacées à l'orée de la forêt, tel un petit bout d'Automne qui refusait de partir face à l'Hiver. Trottinant sans bruit comme à son habitude, il découvrait l'hiver, rude et désert pour la première fois. Quel changement pour ce petit lutin espiègle à fourrure ! Il s'était régalé de mulots l'été, de pommes et de loirs à l'automne mais hélas … Il n'avait pas eu à se mettre quoi que ce soit sous la dent ces derniers jours. Il gratta de toutes les forces de ses petites pattes de renard le sol près d'une vieille souche pourrissant. Malgré tout ses efforts, il ne pu arracher du bois qu'un vieux champignon et un petit scarabée. Il croqua le scarabée et renifla le champignon. Berk ! Pas mangeable ! Ce truc n'avait rien n'a voir avec les délicieuses surprises du sous bois à l'automne.
Le ciel s’obscurcit et la neige se remit à tomber. La boule de poils fut parcourue d'un frisson. Il reprit sa route, s'avançant dans les champs. D'un coup, Koki se figea, il a entendu un bruit. Un rongeur ? Le renardeau encore peu expérimenté guette, à l'attente d'un nouveau bruit. Rien. Mais au cas où, il décida de bondir dans la direction du son qu'il avait entendu. S'élançant dans les airs, il plongea la tête la première dans la neige. Splouch ! Mais il n'attrapa rien du tout. Il se dégagea de la neige et ébroua sa fourrure. Pendant que les doux cristaux de glace retombait autour de lui, il resta perplexe. Il avait vu de loin un renard faire ça et ressortir de la neige avec un mulot bien gras dans sa gueule, mais apparemment ça ne fonctionnait pas comme ça. Il continua son chemin aux aguets, bondissant de ci, de là, dansant avec les vents froids, virevoltant avec les flocons. L'aventure de Koki le mena près d'une ferme.
Il entendu des bruits provenir d'un poulailler. Le fermier avait mal protégé le bâtiment et goupil passa sa tête dans un recoin.
Et là, il vit … le paradis pour un renard ! Quoi que les renards préfèrent certainement une belle forêt à l'Automne en guise de paradis, avec de beaux tapis de feuilles dans lesquels se rouler avec volupté, des pommes à grignoter jusqu'à ne plus avoir faim et des mulots dansant sur les arbres. Enfin je suppose ! Koki était surtout hypnotisé face à cet étrange spectacle. Il voyait des animaux ne connaissant pas la dureté des lois de la nature. Des volatiles qui ne fuyaient pas les prédateurs. Des repas bien gras sur patte ! Avait-il le droit de se servir ? Après tout, il avait chassé des centaines, voir des milliers de campagnols durant l'été. Si la récolte était bonne, c'est grâce à ses efforts autant que ceux du fermier ! Croquant mulots de ci, loirs de là, il avait protégé la récolte et avait empêché les rongeurs de dévaster les champs et les vergers ! Le cultivateur pouvait bien lui offrir une poule pour Yule, non ? Un dodu cadeau pour un précieux allié ! Il resta subjugué et affamé, il ne fit pas attention. La planche sur laquelle il était agrippé céda et le jeune renard tomba bruyamment parmi les volailles. Les oiseaux obèses s'éparpillèrent comme elles pouvaient en poussant des caquètements paniqués. Koki secoua la tête et reprit ses esprits. Il bondit au cou d'une poule bien grasse qui tenta de se défendre mollement avec ses maigres pattes. Mais les griffes de la poule aussi affûtées à gratter la cours étaient elles, ne pouvaient à peine décoiffer le pelage du renard. Pendant que les survivantes formaient un cercle en poussant les cris d'alerte. Koki dominait le corps sans vie de sa cible. Mais c'est alors que la porte du poulailler s'ouvrit violemment.
Le fermier une fourche à la main mit un temps à discerner en grimaçant se qui se passait dans l'obscurité de la petit bâtisse, mais il comprit rapidement qu'un renard se tenait là, au dessus de la poule qui souhaitait déguster avec sa famille au réveillon. « Oh toi ! Sale voleur ! Tu crois réellement que tu vas me truander ma plus belle poule ? » S'énerva le paysan. Koki traîna l'objet de sa rapine en espérant pouvoir se sauver avec. Mais les griffes de fer de l'outil du cultivateur manqua de se planter dans son dos, n'ébouriffant que de peu son pelage. Le renard comprit qu'il valait mieux filer à toutes pattes pour pas finir embroché. Il abandonna la poule près de la porte juste au moment que le fermier assena un puissant coup dans sa direction. La fourche traversa le bois mais le goupil esquiva dans une roulade en poussant un cri surprit. Il se mit à débouler la pente devant la ferme comme une petite avalanche. Il se remit sur ses pattes, s'ébrouant. Brrr ! L'hiver ça ne paraît pas, mais c'est trop d'aventures ! Il en avait ceci dit, pas fini avec le fermier. Le bonhomme était de plus en plus furieux. Il dégagea son arme d'un coup de pied rageur tout en brisa la porte et se mit à pourchasser l'animal sauvage. « Sale renard ! Tu as bousillé ma porte ! » S'écria-t-il fou de rage. Koki poussa un cri plaintif et couru à toute hâte vers un arbre. Il bondit et grimpa dans l'arbre comme il put. L'homme en colère était arrivé juste sous la branche où le renard s'était réfugié. « Tu verras quand je t'aurai chopé sale bestiole ! Je ferai des gants avec ta peau ! » Continuait de vociférerai l'humain à qui voulait l'entendre. Koki comprit qu'il était foutu. Il ferma les yeux et … il dégringola.
Le renard senti la neige sur sa fourrure. Il n'avait pas mal. Il était mort ? Non, il avait encore faim. La branche semblait s'être brisée sous le poids du renard, ou était un lutin farceur qui avait décidé de punir le comportement de l'homme ? Celui ci c'était prit la lourde branche en plein nez et semblait s'être évanoui. Koki se précipita vers le corps de la poule, le saisit et s'enfuit comme il pu dans la forêt.
La dame de maison, rejoint son mari.
-« Eh ! Roger ! Mais qu'est ce que tu fiche allongé dans la neige ? Tu compte les glands dans l'arbre ? Eh bé, mais que c'est un pommier tu sais ! »
Le bonhomme rouge et honteux se releva.
-« Oh ! Ma biche ! Tu ne vas pas me croire ! Si je suis comme ça, c'est qu'un vil renard m'a attaqué ! » Se plaignit l'homme.
-« Un renard ? Tu es sûr qu'il ne sortait pas d'un bouteille de rouge ? » Se moqua sa femme.
-« Si, si ! Je te jure ! Il m'a même prit une poule ce truand ! » Se défendit le fermier.
-« Ah bah si tu donne nos poules contre du vin, ça va pas aller ! » S'énerva la fermière ne voulant pas croire l'histoire de son mari.
Assit sur une bûche, se léchant la patte se tenait un renard. Koki avait l'estomac rassasié.
Il n'avait pas encore comprit ce qui s'était passé, mais il réfléchirai à deux fois avant d'aller fouiner dans une ferme.
Lorsque le paysan rentra dans le poulailler pour compter ses poules et réparer les dégâts de cette mésaventure. Il y trouvât une petite bouteille. Il y goûta et il trouva que c'était le meilleur vin qu'il n'eut bu de sa vie ! Depuis ce jour, plus jamais il ne pu boire à nouveau de la vinasse du village ! Sa femme ne comprenait pas, son mari devait être malade pour sûr ! Mais d'ailleurs, que faisait cette bouteille ici ? Sûrement quelqu'un qui voulait d'excuser de la chute d'une branche …
Tout le monde peut changer et l'Hiver suivant, Koki trouva une poulette laissée dans une petite gamelle à son attention. Il la mangea et pour laisser un remerciement pour le repas, laissa une magnifique crotte à côté de l’assiette. Dans l'arbre on entendit une petite voix. « Bon Koki, faut vraiment qu'on t'apprenne les bonnes manières ! »
Écrit par Arthur Dauptain, © Tous Droits Réservés.
La Tour César à Provins après une petite neige.
Tags : conte, renard, hiver, conte de féerie, conte de noël, conte de yule, conte d'hiver, petite histoire, magie
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Commentaires
Une histoire légère et agréable à lire... Simpliste mais efficace ! C'est comme si le conte nous transmettait directement les ressentis de ce jeune renardeau. Il m'a plut de voyager dans ce paysage hivernal et suivre les aventures de cette créature si mignonne.
Koki le petit renard est vraiment adorable, j'en suis tombée amoureuse.
Merci beaucoup Macchan pour ton retour et heureux que ce conte t'es plut !
Ça fait tellement longtemps que j'avais envie de décrire la vie d'un petit renard dans un de mes contes !
J'adore me pencher sur ce qu'il peut ressentir, c'était mon but dans ce conte. L'histoire au final c'était juste pour pas uniquement décrire sa petite vie et qu'il y ai un minimum d'intérêt et de mouvement.
Je ne sais pas si Koki fera son retour dans un de mes prochains contes, mais si je trouve quelque chose à raconter en plus de ce qu'il ressent pourquoi pas. :)
Cela me fait plaisirs de t'encourager dans tes publications, j'admire vraiment ton talent pour l'écriture. Tes petites histoires me transportent à chaque fois dans un univers fantasmagorique, avec des paroles d'un grande sagesse et authenticité.
J'espère revoir ce petit renardeau gambader dans la neige !
On voir très bien que tu te penches sur les ressentis de cette merveilleuse créature.
Merci beaucoup Macchan <3