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Le renard qui voulait devenir vassal
Bonjour chères lectrices, chers lecteurs,
Je vous publie un nouveau conte de ma plume qui tourne autour d'un renard. C'est un petit conte suivant mon inspiration. L'idée d'un seigneur renard et un chevalier lapin est peut être à creuser dans un prochain conte pourquoi pas ? Bonne lecture !
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Le renard qui voulait devenir vassal.
En ce beau matin, alors que le soleil habillait les champs de blé de magnifiques teintes dorées, vint un beau et majestueux renard. Il trottinait avec ces petites bottines noirs l'air heureux. Il appréciait le mélange du vent frais du matin et les rayons du soleil dans sa douce fourrure. Soudain, le plumeau de sa queue se fige, ses oreilles se dressent sur sa tête … Il a entendu un bruit ... Il s'accroupit, prend de l'élan et saute ! Lorsqu'il émergea des vagues que formait le vent dans les blés, on put voir dans sa gueule un mulot. « Non ! Je vous en prie ô Noble Seigneur, je ne suis qu'un petit campagnol qui cherche sa subsistance dans ses champs d'or ! Ne me mangez pas, je vous en prie ! » Le suppliait le petit rongeur. Mais le rouquin n'écoutait pas un mot du supplicié qui se débattait sous ses crocs et s'enfuit avec son repas vers la forêt... Puis arrivé à la forêt, il le relâcha. « Vous me rendez la liberté ? Où est-ce un jeu cruel que vous préparez ? » Lui demanda le rongeur tremblant de crainte... Le renard regarda un temps la petite bestiole devant lui. « Quoi ? Tu ne fuis pas ? » Se moqua le renard. « Vous préparez donc un horrible jeu dont je serai la victime ? » S'enquit le mulot se recroquevillant sur lui même en regardant son bourreau avec effroi. « Non, pars loin de ce champs et ne reviens jamais sinon je te croque ! » Lui ordonna le renard. « Pourquoi faites-vous ça ? » S'étonna le mulot surprit. Le renard poussa un glapissement amusé. « Si je nettoie le champs du fermier de ses rongeurs, peut être me laissera-t-il croquer une de ses délicieuses poules ! » Expliqua le renard. Le petit rongeur n'attendit pas plus d'explications, se disant que le renard reviendrai à la raison, il s'enfuit aussi vite que lui permettait ses petites pattes. Le renard retourna tel un garde qui fait sa ronde dans le champs.
Il marchait tranquillement parmi les blés tel un seigneur sur ses terres. Mais soudain, ses oreilles papillonnent, il a entendu un nouveau gredin venu voler les graines du champs. Une nouvelle fois, il prit position, s'apprêter à s'élancer comme le plus habile des chevaliers sur sa monture. D'un bond il s'élance par dessus les épis et ses pattes retombèrent sur la queue d'un campagnol. Celui ci l'insulta : « Horrible monstre ! Vous venez ôter la vie à une si faible créature que moi ? N'avez-vous pas honte de vous attaquer à plus faible que vous ? » Cria le campagnol en colère. Le renard serra les crocs, coucha les oreilles et montra les crocs. « Tais-toi insignifiante créature ou je te mange ! » Grogna le renard prêt à engloutir sa proie. « Et alors ? C'est pas ce que vous comptiez faire ? Qu'attendez-vous pour me manger, monstre ? » Répondit le rat des champs en colère. « Je comptais t'épargner, mais vu que tu me parle sur un ton si impoli et ose traiter une créature si belle que moi de monstre, je vais te dévorer ! » Rugit le renard férocement. Le campagnol n'eut le temps de s'enfuir, le renard l'attrapa dans sa gueule et l'avala en deux bouchées avant que la bestiole malpoli n'eut le temps de crier ou de d'avantage l’injurier.
Le ventre un peu plus rempli et de meilleur humeur, le renard reprit son chemin. Soudain, il entendit un nouveau bruit, celui là plus fort. Le renard s'approcha et vit un magnifique lapin blanc à la fourrure toute douce. Le lapin était calmement entrain de nettoyer ses longues et délicates oreilles. Soudain, le lapin se retourne et fut museau à museau avec le renard. « Ah ! Au secours ! Le renard vient pour me manger ! » Hurla le lapin reculant d'un bond pour prendre une certaine distance. « N'est pas peur petit lapin, ta fourrure est belle et douce, je m'en voudrai de te faire du mal, il faudrait que je sois bien affamé ! » Tenta de le rassurer le goupil. Le lapin sembla hésiter. « Tu ne veux pas me manger ? » S'étonna t'il. « Non, à moins que tu insiste comme le petit rat malpoli que je viens d'avaler. » Répondit calmement l'autre animal sans esquisser le moindre geste en dehors du panache de sa queue. « Alors que me voulez-vous noble seigneur ? » Lui demanda le lapin. « Je dois faire en sorte que nul rongeur habite ces champs pour espérer obtenir les faveurs et les poules du fermier ! » Expliqua une nouvelle fois le rusé, fier de son plan. « Ah ! Vous faites tout ça affin de devenir vassal et obtenir en fief ces poules rendues bien plus dodues que n'importe quel rongeur de ces champs ? » S'exclama le lapin admiratif de la ruse du rouquin devant lui. « Vous accepteriez de m'aider ? » Lui proposa le renard. « Bien sûr ! Si en plus ça me permet de pas me faire croquer ! » Accepta le lapin.
C'est ainsi que toute la journée, le seigneur à la fourrure de feu et son chevalier au tabard blanc tout juste adoubé partir ensemble chasser tout les renards des environs. Le chevalier aux longues oreilles servant d'éclaireur et son seigneur n'ayant plus qu'à se saisir du gibier. Le soir venu, ils allèrent ensemble au château du renard dans la forêt, une magnifique tanière creusée par le meilleur architecte parmi les blaireaux. Pensant avoir fini son travail dans les champs, le lendemain seigneur renard décida de partir à la pêche avec son ami et serviteur lapin. Le soir, ils donnèrent un grand banquet dans la forêt mais nul convives vint. Plus effrayés par le feu allumé que par la puissance du petit seigneur roux ou peut être préférant ne pas se retrouver parmi le menu du banquet. Le renard retourna au champs le lendemain pensa qu'il était grand temps de faire sa promesse de vassalité. C'est alors qu'il vit le champs entièrement fauché et les grains disposés dans un grand tas devant le poulailler.
-« Tiens donc ? » Se dit le goupil. « Serai-ce le jour de ma paye ? » Il s'approcha tranquillement du poulailler à côté duquel travaillait le fermier. « Bonjour mon suzerain, j'aimerai recevoir ma récompense pour avoir bouté tout ces rongeurs lors de votre territoire. » S'exprima le renard. Hélas, le fermier se retourna et n'entendit que des glapissements. « Qu'est ce que t'as vil voleur de poule ? Tu veux goûter à ma fourche ? » S'écria le fermier en avança la fourche pointé vers l'animal. Le renard comprit que s'il restait là, ça allait bardé pour son derrière, mais il ne voulait pas s'en aller sans récupérer son salaire dans la volière. Il recula les oreilles baissé en arrière, la queue entre les jambes jusque devant la porte de poulailler. C'est alors que le paysan frappa et que l'agile bête esquiva. La fourche frappa la porte si violemment que celle ci s'ouvrit. La boule de poil se dépêcha d'entrer et ressortir avec une boule de plume tout en passant entre les jambes du fermier en colère. Celui tenta d'attraper ce brigand à quatre pattes, mais perdit l'équilibre et se retrouva étalé de tout son long. Leur renard en aurait bien rit s'il n'avait pas une poulette bien dodue dans sa gueule. Les poules paniquées par la chute soudaine du fermier s'enfuirent et virent alors l'énorme tas de grain … Sans plus attendre elles se ruèrent sur la nourriture en abondance ! Lorsque le vieillard sur releva sur ses deux jambes, le renard avait fuit et les poules avaient tant picorées de graines qu'elles étaient devenus énormes et avaient du mal à tenir sur leurs pattes … La récolte était fichue. « Je t'attraperai vil gredin ! » Hurla le paysan.
Quelque part dans la forêt, un lapin blanc avec une toque sur la tête était devenu un fort bon cuisinier. Ce jour là, il fit de la poulette grillée avec quelques carottes.
Écrit par Arthur Dauptain, ©Tous Droits Réservés.
Tags : conte, renard, lapin, chevalier, vassal, suzerain, seigneur
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